La Déforestation et la Perturbation des Régimes Climatique au Sud-Kivu : les Décideurs Appelés à Concevoir des Stratégies d’Adaptations.

La déforestation augmente la température et a un impact négatif sur les précipitations, mais pas de manière significative. Les effets de la déforestation sur le climat local risquent fort de perturber les pratiques agricoles locales et de nuire gravement à la diversité biologique unique de la région, selon une étude publiée dans infobrief CIFOR-ICRAF.

Au cours des années 2001-2020, la province du Sud-Kivu aurait perdu 642.539 hectares de forêts. Et en conséquence directe de la déforestation, un total de 381 380 375 tonne de dioxyde de carbone (CO₂) ont été émis dans l’atmosphère, avec une moyenne annuelle de 190.690.019 t CO₂, renseigne cette étude.

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Cependant, cet étude indique une perturbation potentielle des schémas météorologiques dans le paysage du parc national du Kahuzi-Biega, entrainant une augmentation des températures en corrélation positive avec la déforestation et la réduction des précipitations.

Alors que les communauté mondiales se concentrent sur le rôle des forêts dans l’atténuation du changement climatique grâce au services de séquestration du carbone, la nécessité pour les décideurs politiques en RD Congo est de reconnaitre pleinement le rôle important des forêts dans la régulation des émissions de gaz à effet de serre, explique Christian Amani, auteurs principal , chercheur au centre de recherche forestière internationale (CIFOR) et membre de l’autorité de liste rouge des plantes d’Afrique de l’Est de l’UICN.

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Selon cet auteur, la déforestation est un phénomène qui peut avoir des conséquences néfastes sur la viabilité du climat et des régimes pluviométriques, qui sont essentiels pour la production agricole, la conservation de la biodiversité, la sécurité alimentaire et la santé humaine. Ignorer ces faits peut conduire à un échec politique dans l’anticipation des risques climatiques liés à la déforestation et empêcher la conception et la mise en œuvre d’approches d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets.

L’auteur recommande des recherches supplémentaires pour comprendre pleinement les avantages environnementaux, sociaux et économiques de la protection des forêts afin de stabiliser le climat, au-delà de la réduction des émissions de carbone.

Joël MUBAKE