Dans le but de construire un nouvel indice de priorité de conservation pour aider à la sélection d’un habitat pour la conservation basée sur le site, Anthony Basoma, chercheur dans le programme des pêches, de capture et de conservation de la biodiversité de l’Institut national de recherche sur les ressources halieutiques de Jinja en Ouganda, a réalisé et publié en mars 2022 le travail intitulé « Un nouvel indice pour aider à hiérarchiser les habitats pour la conservation basée sur le site ».
L’indice conçu par cet auteur a été testé sur 1897 espèces de poissons de 273 lacs intérieurs africains dans 34 pays. L’auteur avait appliqué deux méthodes d’ensemble de modèles, eXtreme gradient boosting (XGBoost) et Random Forest (RF), pour déterminer les variables les plus importantes dans le classement des lacs pour la conservation.
L’auteur renseigne que les résultats de ses recherches ont montré que la superficie du lac était la variable la plus importante pour classer les habitats pour la conservation basée sur le site.
Bien que la richesse en espèces soit généralement plus élevée pour les grands lacs que pour les petits, cette étude suggère que les plans d’eau plus petits doivent être priorisés en raison de la faible hétérogénéité de l’habitat, de la faible substituabilité écologique des espèces, et des niveaux plus élevés d’exposition aux menaces d’origine humaine dans les petits plans d’eau par rapport aux grands systèmes.
A en croire toujours cet auteur, pour les grands systèmes avec une grande hétérogénéité d’habitat, les espèces de poissons peuvent facilement chercher refuge dans d’autres habitats.
Cet indice peut être appliqué à l’échelle locale, nationale et régionale pour d’autres taxons, et peut aider à sélectionner préférentiellement les écosystèmes pour la conservation basée sur le site, en particulier là où les ressources sont limitées, précise l’auteur.
Cet indice peut être grandement affecté par une identification incorrecte de l’espèce. C’est pourquoi l’auteur recommande que la géolocalisation correcte des espèces soit réalisée pour éviter une surpondération ou une sous-pondération/classification du plan d’eau, de l’habitat ou de tout écosystème afin de sélectionner préférentiellement les écosystèmes pour la conservation basée sur le site, en particulier là où les ressources sont limitées.
Joël MUBAKE
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