Une étude préliminaire des plantes mellifères de la Réserve de Biosphère de Luki récence 35 espèces fourragères dont, Spermacoce latifolia est l’espèce la plus visitée par les abeilles dans cette réserve avec 642 visites sur 4843, soit 13,3% du total des visites. Elle est suivie par Justicia insularis et Pueraria phaseoloides avec respectivement 445 et 409 visites, soit 9,19% et 8,46% du total des visites, selon une étude publiée dans la revue marocaine des Sciences Agronomiques.
Afin d’actualiser les connaissances sur les principales espèces de plantes visitées par les abeilles dans la zone de transition de la Réserve de Biosphère de Luki, une équipe des chercheurs a réalisé un inventaire pendant 4 ans (2017, 2018, 2019 et 2020) à raison de 4 voyages par an et 2 voyages par saison, explique l’auteur principal, Trésor BAKAMBANA, chercheur au département de Biologie, faculté des sciences, de l’université de Kinshasa.
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L’inventaire a été réalisé à l’œil nu au sein de quadrants de 1100 m2 situés dans trois habitats à savoir, la savane, forêt et culture, ou 31,4% d’abeilles étaient davantage attirées par les fleurs blanches, suivi de 20,0% par les fleurs jaunes, renchérit l’auteur.
Selon lui, les 35 espèces recensées, sont réparties en 14 familles dont les plus représentées sont les Asteraceae avec 6 espèces, les Fabaceae avec 5 espèces, les Rubiacée avec 5 espèces, des Acanthacée, Amaranthaceae et Euphorbiaceae avec 3 espèces chacune, suivis de Lamiacée, Malvaceae et Poaceae avec 2 espèces chacune.
Ainsi, l’auteur renseigne que cette richesse mellifère spécifique est inférieur à celle enregistré dans la zone soudano-guinéenne au Cameroun (42 espèces), dans la forêt classée de Lama en zone guinéenne (86 espèces) et dans la forêt classée de Lama en zone guinéenne (92 espèces) (Ahouandjinou et al., 2017).
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En terme de volume, l’auteur précise que les travaux les plus importants sont ceux de Guinko et al., 1992) qui ont recensé 159 espèces dans la région du Burkina Faso et 147 espèces à Bukavu et ses environs (Bakenga et al., 2000). Cette nette différence numérique peut s’expliqué par la composition floristique des stations des stations et l’éthologie butineuse des abeilles.
En conclusion, l’auteur recommande la poursuite de cette étude pour caractériser de manière générale les espèces végétales visitées par les abeilles et les changements possible qui peuvent survenir.
Joël MUBAKE