Selon une étude publiée dans Journal of insects as food and feed, 148 espèces d’insectes sont consommées en RDC dominées par les ordres de Lépidoptères (Saturniidae, Sphingidae, Notodontidae)(60,1%), des Orthoptères (Acrididae, Gryllidae, Pyrgomorphidae) (10,1%) des Coléoptères (Cerambycidae, Dynastidae, Dryophthoridae) (8,1%) et des Hyménoptères (Apidae, Formicidae) (8,1%). Ces 148 espèces appartiennent à 100 genres, 31 familles et 9 ordres à l’échelle nationale.
Papy Nsevolo Miankeba, auteur principal, et chercheur à l’Université Pédagogique Nationale(UPN), explique que ce nombre d’insectes comestibles est plus élevé que ceux signalé dans d’autres pays à savoir, 9 espèces pour le Ghana (Anakware et al., 2016) ; 31 pour le Cameroun (Djouffa et al., 2021) ; 22 pour le Nigeria (Alamu et al., 2013) ; 75 pour le Gabon (Detilleux et al. Sous presse) ; 96 pour la République Centre Africaine (Balinga et al., 2004) ; 28 pour la République du Congo (Mabouna et al., 2016) ; 27 pour le Botswana (Obopile et al., 2013 ; 60 pour la Zambi (DeFoliart, 1999) ; 38 pour l’Angola (Lautenschlager et al., 2017) et 20, 13 et 6 pour Ouganda, le Burundi et le Rwanda (Okia et al., 2017).
Cependant, 122 espèces de plantes hôtes de 38 principaux lépidoptères comestibles en RDC, sont dominées par 4 familles classées comme suit : Fabaceae (Brachystegia spp., Albizia spp.) (34%), Phyllanthaceae (Uapaca spp.) (11%), Meliaceae (Entandrophragma spp.) (5%) et Apocynaceae (Funtumia spp.) (4%), renchérit l’auteur.
Selon lui, les espèces comme Rhychophorus phoenicis, imbrasia epimethea, imbrasia oyemensis, Cirina forda sont minoritairement consommées, alors que les espèces comme Afzeliada afzelii, Hadraphe ethiopica, Rhypoptery poecilanthes, Acanthacris ruficornis sont plus consommées dans les zones de production ou elles sont présentes, probablement en raison de l’absence de système commercial et des habitudes alimentaires des populations.
Etant donné les inquiétudes concernant certaines espèces de plantes hôtes en voie de disparition comme Millettia laurentii, Grossweilerodendron balsamiferum, ou en danger critique comme Autranelle congolensis, des stratégies de conservation et des méthodes d’élevage de masse sont nécessaires, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
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