Les abeilles et les syrphes contribuent à fournir d’importants services écosystémiques de régulation pour le maintien des écosystèmes afro-montagnards. 13 genres d’abeilles et 18 espèces de syrphes se retrouvent répartis sur le mont Kahuzi, selon une étude publiée dans le site MatheO de l’université de liège.
Cependant, six genres d’abeilles, dont Amegilla, Apis, Lasioglossum, Patellapis, Xylocopa et Zonalictus, ainsi que cinq espèces de syrphes, dont Anasimyia sp1, Betasyrphus sp2, Allograpta sp3, Phytomia melas et Asarkina sp1, se retrouvent répartis sur les quatre niveaux d’altitude du mont Kahuzi, explique l’auteur, AGANZE MWEZE Marcelin, de l’institut supérieur de développement durable de Kaziba (ISDR/Kaziba).
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Selon lui, pour les abeilles, une forte concentration en genre se situe entre 2158 – 2400m d’altitude et 2700 – 3000 m d’altitude et diminue à 3000 m et plus d’altitude, tandis que pour les syrphes, la forte concentration de l’abondance et de la richesse spécifique se situe entre 2700 – 3000 m d’altitude et 3000 m et plus d’altitude, et diminue entre 2158 – 2400 m et 2400 – 2700 m d’altitude.
Selon toujours cet auteur, les abeilles sauvages sont en générale très méconnues, et les populations villageoises et urbaines autochtones n’ont pas l’habitude de les distinguer des autres insectes. Toutefois, la population en générale a une bonne connaissance de l’abeille domestique (Apis mellifera) et sait la différencier des autres insectes.
En ce qui concerne les services rendu par les abeilles, la population urbaine estime qu’elles contribuent aux rendements des cultures, à la reproduction des plantes et à l’amélioration des paysages.
Cependant, la population autochtone estime bénéficier des services de provision, notamment l’alimentation et les médicaments, des services culturels et les services de régulation, dont la pollinisation.
Les peuples autochtones utilisent divers produits apicoles, notamment le miel ou le cortex alimentaire, la propolis, la cire, et le couvain ou les larves d’abeilles, dont ils tirent des bénéfices, précise l’auteur.
Il recommande des études approfondies et d’initiatives visant à proposer une meilleure vulgarisation des connaissances sur ces abeilles sauvages et leurs services écosystémiques rendus afin d’améliorer leur conservation au travers d’un éveil populaire.
Joël MUBAKE
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