Une étude publiée dans le journal MDPI, renseigne que 5% de la population de Gorilles de Gauer dans le parc national de Maiko est tuée chaque année par les braconniers pour la viande de brousse.
Selon Console Kahindo Tulizo, l’auteur principal, les activités anthropiques, notamment l’agriculture, les plantations établies, les établissements humains, l’exploitation forestière illégale, l’exploitation minière, le braconnage, le commerce de la viande de brousse et l’exploitation forestière pour le charbon de bois et le bois de chauffe, affectent constamment les habitats de gorilles de Grauer.
A lire aussi: les habitats des Primates africains sont susceptibles d’être exposés à des évènements climatiques extrêmes à l’avenir
A en croire toujours cette étude, au cours de 20 et 30 prochaines années les pressions de déforestation devraient augmenter en raison de la pression démographique humaine, du développement social pratiquement inexistant, du chômage, des faibles revenus et du manque de sources d’énergie alternatives abordables.
Ainsi, la population humaine croissante, l’exploitation minière artisanale généralisée dans les zones reculées, les impacts déstabilisateurs des groupes armés et la pénurie générale de protéines domestiques ont créé une forte demande de viande de brousse, contribuant ainsi aux braconnages des gorilles.
Un taux de mortalité de 80% a été observé chez les bébés gorilles confisqués car ils sont très sensibles au stress post-traumatique et à une mauvaise alimentation.
A lire aussi: les produits forestiers non ligneux: source de revenus à valoriser pour les ménages autours du PNKB
Egalement, le changement climatique devrait avoir un impact sur les forêts de la RDC, y compris celles du parc national de maiko et les forêts de montagne, qui sont des habitats clés pour les gorilles.
Pour l’auteur, plusieurs facteurs peuvent aider à atténuer les impacts des pressions anthropiques croissantes sur les gorilles de grauer dans et autour du parc national de maiko à savoir :
- L’amélioration de la gouvernance et réduction de la pauvreté ;
- Les gorilles et leurs habitats comme ressources pour le développement durable ;
- Améliorer la communication entre le parc et les communautés locales ; et en fin
- Ecotourisme.
Joël MUBAKE
3 commentaires
Bonsoir cher Joël MUBAKE, je viens de lire votre article que vous venez de publier et je me demande à quand remonte vos recherches ou c’est sur base des informations partagées avec les communautés ou autres sources, car actuellement nous sommes en pleine inventaires des grands mammifères et avec un accent sur les grands singes dans 10 blocs dans le secteur Sud du parc.
Je suis le nouveau directeur du parc national de la Maiko et je suis là depuis Février 2024, il serait important que nous puissions échanger pour la contribution sur la sauvegarde de se parc qui reste méconnu alors qu’il regorge une biodiversité exceptionnelle et reste aussi une zone de transition entre la la forêt de la région montagnarde et la forêt du bassin du Congo ( Cuvette centrale).
si possible de nous envoyer vos coordonnées ou entrer en contact avec la direction du parc.
Pingback: Une étude caractérise pour la première fois le microbiote vaginal (micro-organismes vivant dans le vagin) des bonobos - SDDNature
Bonjour Directeur
Je suis ravis de faire votre connaissance mais aussi de constater que cette publication vient d’attirer votre attention. Celà prouve que vous avez l’intention d’intégrer les résultats des recherches scientifiques dans votre approche de gestion de cette aire protégée.
En effet, cette publication scientifique ne revient pas à moi par contre à madame Kahindo Tulizo Consolée, auteur principal de la source de notre publication. L’article a été publié le 16 avril 2024 dans le journal MDPI.
Pour plus de détails, nous venons de vous envoyer par mail le détail de notre programme de l’éducation à l’environnement et au développement durable basée sur la vulgarisation scientifique, et l’article en question.
Merci et restez connecté sur notre journal de vulgarisation scientifique pour bénéficier des nouvelles scientifiques relatives à la conservation de la biodiversité et des écosystèmes de la RDC.