Selon une étude réalisée par Paul Scholet, publiée en avril 2022, l’examen des enseignements tirés de ces 15 premières années de la gestion déléguée des aires protégées (transfert des responsabilités de gestion d’un partenaire public à un partenaire privé) dans l’objectif de donner une impulsion aux aires protégées en difficulté en Afrique de l’Ouest et du Centre, ont montré que la gestion déléguée a amélioré la gestion au quotidien de ces aires protégées.
Pour rappel, depuis leur création en 2005 avec le contrat du Parc de Garamba (RDC), le premier en Afrique de l’Ouest et du Centre, jusqu’au contrat d’Odzala-Kokoua (République du Congo) en 2020, le nombre de partenariats est passé à 20 aires protégées couvrant environ 250 000 km2, une zone similaire à celle du Royaume-Uni.
A en croire l’auteur, Il reste cependant des problèmes de financement et de capacité du personnel d’encadrement national, ainsi que des préoccupations concernant les droits de l’homme.
Sur la base d’une analyse de ces défis, l’auteur propose cinq recommandations pour guider une gestion déléguée plus mature
Il s’agit de :
Les gouvernements devraient :
- garantir un environnement juridique et procédural favorable ;
- préparer systématiquement les contrats de gestion déléguée ;
- les partenaires privés doivent se rendre indispensables en renforçant les capacités des cadres nationaux et en initiant des mécanismes de financement durable ;
- les gouvernements et les partenaires privés doivent respecter les droits de l’homme et former des coalitions avec les communautés ;
- les gouvernements, les partenaires privés et les bailleurs de fonds devraient s’efforcer de déléguer les tâches de gestion non essentielles, telles que l’orientation et l’accueil des touristes, le développement communautaire et la recherche, à des individus et organisations spécialisés basés localement.
Bien que ces recommandations aient une perspective spécifique en Afrique de l’Ouest et du Centre, elles sont pertinentes pour le nombre croissant d’initiatives de gestion déléguée ailleurs en Afrique et au-delà, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
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