Une étude réalisée dans le delta de ruzizi congolais et burundais entre avril 2019 et avril 2021 et publiée dans le journal Biolife, renseigne que la densité moyenne des crocodile du Nil, Crocodylus niloticus (Laurenti, 1768) était plus élevé dans le delta de ruzizi burundais protégé, avec 19 crocodiles/km2, et plus bas dans le delta de ruzizi congolais non protégé, avec 6 crocodiles/km2.
Des entretiens à l’aide d’un questionnaire d’enquête, couplé par les observations directes à l’aide de jumelles pendant la journée et la nuit sur la côte sécurisée du lac tanganyika entre l’embouchure de la petite rivière ruzizi et embouchure de la rivière kalimabenge ont été réalisé, explique l’auteur principal, Bashonga Bishobibiri Alexis, chercheur au centre de recherche en hydrobiologie d’Uvira (CRH-Uvira).
Cependant, la densité de crocodile à museau mince (Mecistopos leptorhynchs) était plus élevée dans le delta de ruzizi burundais protégé avec 40 crocodiles/km2 et plus bas dans le delta de ruzizi congolais non protégé avec 11 crocodiles/km2, renchérit l’auteur.
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A en croire toujours cet auteur, 90% des acteurs congolais des zones humides ont accepté la protection des zones humides congolais de ruzizi comme une réserve communautaire congolais à soumettre ultérieurement au secrétariat ramsar pour la désignation de ruzizi site ramsar congolais.
Pour lui, la gestion durable des crocodiles et de la biodiversité dans les deltas congolais et burundais nécessitera la formulation des projets conjoints de conservation menés par les autorités de ces deux pays.
Joël MUBAKE