Dans le but de comparer l’efficacité d’Eichhornia crassipes et Pistia stratiotes dans l’élimination des polluants, notamment les nutriments, dans le système lagunage naturel fonctionnant sous le climat chaud tropical d’Afrique sub-saharienne lorsque ces plantes aquatiques sont utilisées séparément dans un bassin facultatif en mode discontinu, Pierre Claver MPAWENAYO a réalisé et publié en mars 2022, dans le revue Afrique Science le travail intitulé « Traitement tertiaire des eaux usées dans le système lagunage naturel par Phytoremédiation : cas de la station d’épuration de Buterre, Burundi ».
Les résultats de ses recherches montrent que la réduction des paramètres de pollution est fonction de la croissance des macrophytes, de la charge polluante de l’effluent et du temps de séjour des macrophytes dans les différents tanks à eau usée.
L’auteur renseigne que la croissance des macrophytes a permis un abattement de 91,23 % de NH4+(l’ion ammonium), 82,53, 60 % de NO3-(Nitrate), 83,3 % de PO43 (l’ion phosphate) et 61 % de DCO au 31e jour de séjour lorsque E. crassipes est utilisé.
Selon toujours cet auteur, au cours de cette même période, 99,57 % de NH4+, 84,24 % de NO3-, 76,77 % de PO43- et 70,74 % de DCO d’abattement ont été obtenu lorsque P. stratiotes est utilisé.
Ce qui pousse l’auteur à conclure que E. crassipes permet d’obtenir un rendement important en ce qui concerne l’élimination des phosphates et des nitrates alors que P. stratiotes est efficace pour éliminer l’azote ammoniacal et la DCO.
Cette étude est d’importance capitale en ce sens qu’elle propose une nouvelle conception du bassin facultatif du système lagunage naturel permettant de réaliser le traitement tertiaire sur ce système de traitement des eaux usées, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
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