Dans l’objectif d’évaluer l’état de la pollution microbiologique du lac Kivu et fournir des données de bases sur ses propriétés microbiennes, OLAPADE, O.J, chercheur au département de l’aquaculture et des pêches de l’université de Njala au Sierra Leone avait réalisé une enquête sur la pureté microbiologique du lac Kivu en tant qu’indice de pollution de l’eau à Gisenyi, Kibuye et Cyangugu sur une période de 24 mois et présentée à la 25e Conférence annuelle de la Société des pêches du Nigéria (FISON) tenue à Lagos, Nigéria du 25-29 octobre 2010.
Les résultats de l’enquête renseignent que le Bacillus sp et E. coli étaient présents dans tous les sites. Bacillus sp, Citrobacter freundii, Klebsiella pneumonia et Proteus sp ont montré le pourcentage d’abondance relatif le plus élevé tandis que les entérobactéries étaient les moins présentes à Cyangugu (2%) et Salmonella, shigella et Vibrio cholerae n’ont pas été détectés dans l’eau ambiante.
A en croire cet auteur, les résultats de l’analyse des bactéries obtenus pour les trois sites d’échantillonnage (Gisenyi, Kibuye et Cyangugu) suggèrent que les qualités sanitaires générales de l’eau telles qu’indiquées par le comptage des coliformes totaux étaient inacceptables tandis que les résultats des coliformes fécaux impliquent que l’eau pose un grave problème de santé pour les consommateurs d’eau.
Il rappelle que selon l’OMS (1987), pour qu’une eau douce soit considérée comme ne présentant aucun risque pour la santé humaine, le nombre de coliformes fécaux par 100 ml doit être nul.
La mauvaise qualité microbienne du lac pourrait être due à une contamination causée par les activités humaines et le bétail. C’est une pratique courante pour les personnes vivant le long des bassins versants du lac de déverser leurs déchets domestiques et agricoles ainsi que les excréments humains dans le lac.
En plus d’utiliser le lac comme source d’eau potable, les gens l’utilisent pour se baigner, laver leurs vêtements et à des fins récréatives telles que la baignade, contaminant ainsi le lac.
L’état microbien du lac est très mauvais et donc l’eau des endroits échantillonnés n’est pas adaptée à un usage domestique sans traitement ; et également à des fins agricoles, il existe une possibilité de contamination par les légumes et les cultures consommés à l’état brut, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
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