La prédominance des déchets anthropiques au fond des cages démontre les mauvaises pratiques de gestion des déchets parmi les éleveurs de cages et autres utilisateurs du lac à Bukavu. Cela entraînerait des modifications du fond des baies et réduirait la qualité des zones de frayères des poissons dans la zone littorale du sous bassin de Bukavu.
C’est le résultat d’une étude réalisée par Baguma Balagizi Gabriel, chercheur au Laboratoire d’Hydrobiologie, d’Aquaculture et Gestion des Ressources Naturelles (LHAGRN) du département de Biologie de l’Université Officielle de Bukavu, et publié en mars 2023 dans les annales des sciences et des sciences appliquées de l’UOB, Vol 5, Page 130—147.
En caractérisant les cages d’élevage des poissons Tilapia dans les baies du sous bassin de Bukavu, entre janvier et février 2022, l’auteur découvre que 72% des cages étaient opérationnelles et 28% était non opérationnelles et abandonnées. A en croire l’auteur, les cages abandonnées contribuaient à l’augmentation des déchets solides dans les baies.
Selon toujours cet auteur, le coût élevé de l’investissement, la mauvaise qualité de l’eau, l’accessibilité limitée et le coût élevé des aliments et des alevins de qualité, le manque de formation appropriée en matière de gestion et de soutien gouvernemental seraient les causes de l’abandon des cages dans cette partie du lac Kivu.
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Cependant, l’occupation des cages n’était pas réglementée ; et la plupart des cages étaient installées entre 5 et 50 m du rivage, qui constitue des aires de reproduction des poissons , renchérit l’auteur.
Par conséquent, l’auteur recommande la formation des éleveurs en cage et le soutien du secteur de la pisciculture par le gouvernement en mettant à leur disposition des intrants agricoles abordables et en créant un environnement propice au développement de la pisciculture.
Il est nécessaire d’élaborer un plan directeur pour l’aquaculture au littoral du lac Kivu dans la partie RDC et une forte sensibilisation pour réduire les impacts environnementaux dans les baies du bassin de Bukavu, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
2 commentaires
Je suis d’accord de votre suggestion mais vous aviez oublié un élément nécessaire à accompagner sur le cadrage de Filet. Où le filet devrait être protégé par une autre matière metallique pour protection contre le plus grand prédateur des poissons que nous connaissons tous.
Je suis persuadé par les recherches menées par ce scientifique car ce qu’il présente comme problème n’en ai même pas et je continue à craindre que ce travail à été mené sur le lac car l’image même présenté n’est que l’image tiré sur Google si réellement l’auteur a travaillé sur le lac il devrait nous présenter les réalités du lac et des textes tirés ailleurs.
GUILLAIN ANDANGA Biologiste et Spécialiste en aquaculture et gestion des ressources aquicoles.
DG de kivufish corporation