Les eaux des rivières Kahuwa, Wesha , Tshula , Bwindi, et Nyamuhiga et leurs affluents montrent une contamination fécale sévère par rapport aux normes de l’OMS, et les niveaux de charge des bactéries aérobies mésophiles , coliformes totaux, coliformes fécaux et streptocoques fécaux variaient entre les stations et des saisons.
C’est les résultats de l’étude réalisée par Arthur Mubwebwe Bisimwa, chercheur au Centre de Recherche en Sciences Naturelles (CRSN/Lwiro), en République Démocratique du Congo et publiée en septembre 2022, dans le journal Science Direct.
En suivant les bactéries fécales en association avec les paramètres physico-chimiques de ces cinq rivières et leurs affluents deux fois par mois de 2017 à 2019, l’auteur découvre aussi la présence de bactéries pathogènes telles que Escherichia coli, Salmonella typhi, Streptococcus sp., Shigella dysenteriae, Aeromonas sp., Vibrio cholerae, et d’autres bactéries indiquant une contamination fécale.
Par contre, la température de l’eau et l’oxygène dissous étaient dans les normes de l’OMS pour les eaux de surface, à l’exception du pH pour certaines stations sur les rivières Kahuwa et Nyamuhiga, où il était très alcalin.
Les concentrations les plus élevées de nutriments ont été enregistrées en saison sèche pour toutes les stations, sauf dans les rivières Kahuwa et Nyamuhiga, du cours intermédiaire aux stations en aval.
Les analyses des équations structurelles indiquent une corrélation positive entre la valeur des paramètres physico-chimiques et celle des nombres de bactéries fécales détectés, sauf pour l’oxygène dissous qui affecte négativement le nombre de bactéries.
Pour l’auteur, l’état de dégradation actuel de ces rivières nécessite une stratégie rapide de gestion des déchets et un développement efficace du plan d’assainissement le long de chaque bassin versant.
L’installation de stations d’épuration des eaux usées avec traitement biologique peut atténuer les risques écologiques et sanitaires des rivières et de la zone côtière du lac Kivu, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
3 commentaires
Courage cher condisciple Mubwebwe. S’il n’y a pas contribution de l’État congolais Père de nous tous les résultats de ces travaux seront vains. Que le chercheur présente ce résultats à l’administration publique avec des propositions concrètes et voir la suite.
Courage !
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