La recherche est utile, mais seulement quand elle est orientée stratégiquement en cohérence avec les enjeux de gestion des aires protégées.
Il subsiste un décalage important entre les sujets de recherche et les priorités de gestion, qui appelle au développement de recherches appliquées et stratégique pour lesquelles les chercheurs devraient mieux se concerter avec les gestionnaires, selon une étude publiée dans le journal ORBI.
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Lhoste Simon, auteur principal et chercheur en gestion des ressources forestières, explique que la majorité des publications étudie la biodiversité (principalement animal), alors que les recherches appliquées aux enjeux directs de gestion, au sujet des aspects humains, environnementaux et de santé, sont trop peu représentées.
Selon lui, la recherche est perçue par le gestionnaire comme utile dans une démarche appliquée pour appuyer la gestion et les stratégies de conservation. Les résultats de recherche générés sont régulièrement utilisés par les gestionnaires, de différentes manières et pour différentes thématiques.
Néanmoins, les publications scientifiques ne sont produites assez rapidement pour les besoins pratiques des gestionnaires, qui n’ont souvent même pas accès à ces documents, précise l’auteur.
Toutefois, seulement un quart des gestionnaire ont défini leurs questions de recherche prioritaires dans un document et il existe beaucoup de données dormantes que personne n’utilise.
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C’est pourquoi, l’auteur recommande de rendre l’accès aux résultats de recherche libre et sans contraintes pour les gestionnaires des aires protégées.
Au terme de ce travail, une liste de 20 recommandations allant du financement de la recherche, à son exécution, la diffusion des résultats et leur utilisation concrète a été dressée.
Ces recommandations s’adressent aux gestionnaires d’aires protégées, aux Etats d’Afrique central et à la CEEAC/COMIFAC, aux institutions de recherches et de formation, aux bailleurs de fonds, ainsi qu’à la société civile, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
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