Les cadres forestiers doivent procéder à la création de plantations à vocation énergétique partout où cela est possible, tout en réalisant les études et le suivi indispensables à la réussite de ces peuplements, selon une étude publiée dans la revue Bois et Forêt des Tropiques.
A en croire cette étude, la République démocratique du Congo est très dépendante du bois comme principale source d’énergie pour les ménages. Cependant, les volumes de bois produits et/ou consommés sont mal connus aussi bien à l’échelle nationale que locale. Les données disponibles ne concernent que les grandes villes, avec des estimations discutables pour certaines d’entre elles dont Butembo dans la province du Nord-Kivu.
L’auteur principal, Désiré Katembo Kasekete, de l’Université de Kisangani, déclare depuis quelques décennies, des plantations à vocation énergétique sont initiées dans quelques provinces de la RDC dont le Nord-Kivu, mais les superficies allouées et leurs productions restent faibles par rapport aux besoins actuels et aux prévisions d’augmentation parallèlement à la démographie.
Selon toujours cet auteur, la réussite de telles plantations exigent des stratégies de mise en œuvre adaptées aux contextes des zones ciblées : sols, climats, espèces adaptées ou convenant aux associations agroforestières et, avant tout, disponibilité en terres et en superficies plantables.
Pour améliorer les connaissances et permettre de mieux gérer l’ensemble de la filière bois-énergie, l’auteur recommande quelques actions prioritairement à savoir: la diversification des sources d’approvisionnement en bois-énergie, à travers notamment de larges programmes de plantations forestières et agroforestières ainsi que l’aménagement des forêts naturelles ; l’amélioration des techniques d’exploitation du bois et de sa carbonisation; la réduction de la consommation en bois-énergie grâce aux foyers de combustion améliorés et au recours à des énergies alternatives au bois.
Des recherches complémentaires sont nécessaires en vue d’améliorer l’exploitation, la transformation et d’optimisation de l’utilisation de bois-énergie, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE