Les légumes vendus sur les marchés de Lubumbashi sont impropre à la consommation humaine, selon une étude publiée dans le journal MDPI.
Les légumes produits dans les jardins urbains de Lubumbashi et vendus sur les marchés locaux ont une teneur en métaux très élevée en cuivre (Cu) et cobalt (Co), supérieur à la norme de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (10mg/kg pour le cuivre et 2mg/kg pour le cobalt) pour la consommation humaine.
Les sols des jardins urbains de Lubumbashi présentent des indices de contamination par le cuivre, plomb et zinc. Les teneurs en cuivre et cadmium varient entre 1355mg/kg et 236mg/kg, bien supérieures aux seuls de l’OMS (100 mg/kg pour le cuivre et 2 mg/kg pour le cadmium), explique Félicien Mununga Katebe, l’auteur principal, chercheur au centre de recherche en agriculture urbaine (CRAU) de l’université de Liege en Belgique et la faculté d’Agronomie de l’université de Lubumbashi.
Selon l’auteur, les eaux utilisées pour irrigation des jardins urbains de Lubumbashi présentent des niveaux de contamination élevés en Plomb, Fer, Cuivre et Cadmium, supérieurs à l’Association Française de Normalisation (AFNOR) dont les seuils de toxicité U4441 est de 2mg/kg pour le cuivre ; 0,1mg/kg pour le Fer et 0,01mg/kg pour le Plomb.
A en croire toujours l’auteur, des techniques de pytoremédiation proposés actuellement, ne résolvent pas complètement les problèmes de pollution des sols et des végétaux.
D’autres techniques de dépollution plus avancées telles que le compostage de matière organique mélangée à des quantités appropriées de calcaire pour limiter le transfert de métaux lourds du sol aux plantes devraient être envisagées, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
Un commentaire
Bonjour,
Je suis ravi du travail abattu que vous faites pour la vulgarisation des résultats des chercheurs, chose qui manquait de puis tout ce temps dans notre pays pour encourager les chercheurs. Bravo