Les charge globale des pollutions de la Pharmakina est évaluée à 1229 kg de demande chimique en oxygène (DCO) par jour, arrive dans le lac Kivu sans traitement préalable, selon une étude publiée sur le site de l’université de liège.
L’auteur, Alex Lina Aleke, Professeur à l’Université Officielle de Bukavu, explique la Pharmakina qui est une industrie du secteur photochimique, rejette ses effluents bruts dans le lac; ce qui présente des risques importants pour les populations et les ressources halieutiques du lac Kivu.
Selon toujours cet auteur, les effluents de cette société arrivent dans le lac Kivu sans aucun traitement préalable, constituant ainsi de graves menaces environnementales et écologiques imputables à sa responsabilité.
Afin de faciliter la compréhension du problème, l’auteur renseigne, par Kg de sulfate de phama produit, la Pharmakina rejet dans le lac Kivu 5,2 kg DCO ; 1,8kg de DBO5 et 1,2kg de MES, alors que cette production est responsable seulement de 0,1kg d’Azote total et 0,01kg de Phosphore rejetés.
En ce qui concerne la production de chlorhydrate de quinine, à chaque production d’un kg, la Pharmakina rejette 8,2kg DCO, 2,8kg DBO5 et 1,9kg MES dans le lac Kivu. Ce qui représente une hausse de 36,6% DCO, 35,7% DBO5 et 36,8% MES des pollutions déversées dans le lac en unité du sulfate produit, renchérit l’auteur.
Rappelons qu’en date du 02 mars 2022, le groupe de direction mondial sur la résistance au antimicrobiens de l’OMS, avait appelé tous les pays à réduire la quantité de déchets antimicrobiens provenant des systèmes alimentaires, des systèmes de santé humaine et animale et des installations de production.
Rappelons aussi que l’article 86 de la loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement oblige à toute personne physique ou morale dont les projets ou activités sont soumis à une étude d’impact environnemental et social sous les lois et règlements en vigueur avant la promulgation de cette loi, de se conforme aux dispositions de cette dernière en transmettant dans un délai ne dépassant pas douze mois, soit le 09 juillet 2012 aux services compétents du ministère en charge de l’environnement une copie de son permis, sa licence ou son autorisation faisant mention de ses obligations environnementales et le cas échéant d’une copie de son plan de gestion environnementale.
Joël MUBAKE
10 commentaires
C’est travail fait est très important. Il serait bon que le gouvernement congolais et d’autres partenaires qui nous lisent interviennent sincèrement et rapidement pour éradiquer ces mouvements de destructions de cette écosystème.
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