Une équipe des scientifiques de Bukavu présentent les avantages de la pratique classe sans papier pour réduire les impacts environnementaux dans une étude publiée le 25 janvier 2025 dans African Journal of Climate Change and Ressource Sustainability.
Cette étude s’appuie sur l’ampleur que prend la transition des systèmes classe sans papier dans l’enseignement supérieur pour rationaliser et adopter les technologies numériques dans le cadre de la mise en œuvre du Système LMD à l’est de la République Démocratique du Congo.
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A en croire cette étude, la production de masse de papier est l’un des facteurs importants qui contribuent à l’augmentation des émissions de carbone dans le système écologique mondial.
L’industrie des pâtes et papiers est l’un des principaux acteurs de la déforestation, renchérie l’étude, tout en ajoutant qu’il existe un fardeau environnemental élevé dû à la consommation d’énergie lors de la production et de l’utilisation du papier.
D’après les résultats de cette étude, au courant de l’année académique 2021-2022, un total de 16 226 étudiants de quatre institutions d’enseignement supérieur et universitaire de Bukavu, notamment l’UOB, l’UEA, l’UCB et l’ISDR ont consommé 1 125 papiers A4 par étudiant entraînant ainsi la destruction d’environ 1 521,19 arbres et une perte de 33 466,96 kg d’émission de CO2.
Selon toujours cette étude, la préservation de ces arbres permettrait d’absorber 24 541,8 kg de CO2 par an. Ce chiffre représente le CO2 supplémentaire qui aurait été absorbé par ces arbres s’ils avaient été laissés sur pied plutôt que utilisés dans la production de papier.
Léonard Mubalama, auteur principal de cette étude, et enseignant à l’ISDR Bukavu, déclare que le passage à une salle de classe sans papier dans les établissements supérieur en RD Congo contribue non seulement à réduire considérablement les émissions de Gaz à effet de serre, mais favorise également une gestion environnementale rentable.
Toutefois, même si le paradigme de la classe sans papier offre des avantages significatifs, il présente également des défis qui nécessitent des recherches plus approfondies pour rendre la technologie plus respectueuse de l’environnement, conclut les auteurs.
Joël Mubake