C’est depuis 1976, que la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi, trois pays riverains ont été engagés dans une étroite coopération concernant la gestion du bassin de la Ruzizi au sein la Communauté économique des pays des Grands Lacs, CEPGL en sigle.
A travers cet organe, deux barrages ont déjà été construit sur la Rivière Ruzizi. Pour relever les défis énergétiques dans la région, les trois États membres ont décidé de construire un troisième barrage sous le projet dénommé, Projet hydroélectrique Ruzizi III.
A l’issu de cette décision, une évaluation des risques climatiques du projet Ruzizi III, conformément au thématiques de la GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau) visant à inclure toutes les parties prenantes dans le développement du modèle de système ainsi que des points de décision clés tout au long du traiter, s’avère indispensable renseigne Kristin Gilroy et al., l’auteur de l’article intitulé « Implication des parties prenantes à travers des ateliers virtuels pour un futur aménagement transfrontalier : approche, défis et limites » issu d’une conférence web E3S Tome 346, 03001 (2022), à l’initiative de Tractebel Ingénierie, 92622 Gennevilliers, publié le 23 mai 2022 par ES2 Web of Conférences.
GIRE : « un processus qui favorise le développement coordonné de la gestion de l’eau, des terres et des ressources connexes, afin de maximiser le bien-être économique et social qui en résulte dans une manière équitable sans compromettre la durabilité des écosystèmes vitaux »
l’auteur rappel que la sécurité de l’eau est un défi particulièrement complexe dans les bassins versants transfrontaliers : la poursuite d’intérêts souverains et des asymétries amont-aval sont des facteurs-clé souvent responsables d’une gestion fragmentée des ressources en eau.
Concevoir un ouvrage dans ces conditions requiert d’établir une base commune d’intérêts supranationaux dont chaque pays pourra bénéficier.
TRACTEBEL Engineering France, une entreprise de conseils en matière de gestion, d’architecture, d’ingénierie et de conseils techniques connexes, est engagé dans ce projet à travers la réalisation d’une étude de résilience au changement climatique qui nécessite l’engagement des parties prenantes des trois pays.
Dans le cas en examen, les parties prenantes ont été divisées en groupes de « cercles d’influence », connaissances et le niveau d’engagement et assigné différents rôles dans le processus.
Le Groupe A comprenait l’équipe TRACTEBEL chargée de développer le modèle du système et de conduire l’évaluation de risque climatique. Le groupe B était composé d’experts techniques en la matière tels que les opérateurs actuels au sein de la cascade Ruzizi pour aider au développement du modèle de système tandis que le groupe C était composé de moins des acteurs techniques plus représentatifs du grand public et couvrant des secteurs extérieurs de l’hydroélectricité. Et, enfin, le groupe D était composé des principaux décideurs, en particulier le client.
Le plan global d’engagement des parties prenantes a été considérablement adapté suite à la Pandémie de COVID-19, qui a limité les voyages internationaux.
Les Principaux changements du Plan d’engagement de parties prenantes comprenaient le passage de missions et d’ateliers dans les pays à des réunions ainsi que le lancement d’un site Web du projet pour communiquer les résultats.
Cependant, cela a posé un défi majeur au projet en raison des retards dans le développement du site Web. C’était une tâche inattendue dans l’évaluation de risque climatique, et du temps a été perdu pour identifier un entrepreneur et concevoir un site Internet.
Pour les études futures, ce processus sera anticipé à l’avance et achevé tôt dans le processus d’évaluation de risques climatiques pour assurer l’engagement avec tous les groupes d’intervenants à mesure que le processus progresse plutôt qu’aux étapes finales du processus.
Outre les retards de projet, une bonne connexion internet est un élément clé de la réussite du processus virtuel d’engagement des parties prenantes. L’équipe Tractebel aurait préféré plus de possibilités d’interagir avec le groupe B dans le processus de développement du modèle de système.
Appels Skype étaient difficiles alors que la réponse aux courriels était souvent lente et que le processus de l’évaluation des risques climatiques avançait assez rapidement. Une meilleure connexion Internet permettrait aux groupes A et B d’avoir de sessions virtuelles plus fréquentes pour s’assurer que les deux parties comprennent les informations communiquées.
L’auteur conclu en précisant que, bien que le plan d’engagement des parties prenantes adapté ait rencontré des difficultés, le remplacement des ateliers dans le pays avec un site Web et des ateliers virtuels peuvent offrir plus d’opportunités que des défis. Les interactions du site Web permettent un engagement plus continu avec les parties prenantes plutôt que de limiter les interactions à deux ateliers dans le pays. De plus, il crée un moyen de communication plus privé pour les parties prenantes qui hésitent à participer concernant le sujet technique. Et enfin, le nombre de participants peut augmenter car les voyages ne sont pas plus nécessaires d’y assister.
Joel MUBAKE