Des enquêtes récemment réalisées par une équipe de scientifiques de l’université de Goma montrent que la domestication de champignons sauvages prisés par la population locale du Parc pourrait contribuer à améliorer les revenus de leurs ménages.
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Ces enquêtes réalisées dans et autour du Parc national de Virunga fournies des preuves que la composante de champignons de la biodiversité forestière de la RD Congo, constitue des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) d’une importance capitale, tant du point de vue nutritionnel qu’économique, révèle une étude publiée dans Scientific Research en janvier 2025.
En décrivant, analysant et collectant les informations sur la récolte, la culture, la commercialisation et la consommation des champignons sauvages dans et autour du PNVi, les chercheurs découvrent qu’un cueilleur peut récolter en moyenne 78kg de champignons entre les mois de mars et mai, et 130kg entre septembre et janvier.
Cependant, le producteur qui domestique ces champignons, peut récolter en moyenne 359kg au cours du cycle de culture.
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Jean Pierre Habineza, auteur principal de cette étude et chercheur à l’Université de Goma affirme que parmi les acteurs de la chaine de valeur de champignons, les producteurs gagnent plus que les autres, car ils vendent une grande quantité à un prix abordable malgré le fait qu’ils doivent supporter de nombreux coût.
Pour rappel, la République Démocratique du Congo, fait partie des 36 pays au monde ayant un niveau de faim sévère selon l’indice de la faim dans le monde (GHI), publié par l’ONG Concern Worldwide et Institut International de recherche sur les politiques alimentaires.
Joël Mubake