La République Démocratique du Congo (RDC) dispose des plaines inondées et lacs couvrant environ 56 080 km2 soit 3,5 % de la superficie nationale et ayant un potentiel halieutique considérable (MECNT, 1997).
L’écologie, la biologie et la systématique des différents taxons des macroinvertébrés aquatiques ont été au cœur des différents chercheurs dans les eaux douces durant quatre décennies (MDDP, 2008 ; Grant, 2016).
Dans l’objectif d’identifier la diversité alpha et l’abondance des macroinvertébrés du Lac Vert, ainsi que faire une brève comparaison avec d’autres résultats obtenus dans d’autres écosystèmes aquatiques n’étant pas dans les mêmes conditions écologiques ; Cubaka Kabagale Alfred a réalisé et publié en août 2019 une étude intitulée « Premiers inventaires de la diversité des macroinvertébrés aquatiques du lac Vert, Goma/NordKivu, République Démocratique du Congo ».
A en croire cet auteur, cet écosystème situé dans la région du rift albertin, issu des activités tectoniques montre une abondance de 1635 individus récoltés dans les 4 sites choisis par rapport aux activités anthropiques, au type de substrat et à l’accessibilité.
Une abondance des Coléoptères et Mollusques a été trouvés rapprochés par une richesse floristique importante cas des macrophytes et du phytoplancton. Les activités anthropiques sont les principaux facteurs influençant la diversité des macroinvertébrés, précise l’auteur.
Selon toujours cet auteur, cette caractéristique situe le lac Vert dans une même branche géomorphologique et contexte hydrologique des lacs du rift albertin.
Cependant, l’exploitation de carrière de sable autour de cet écosystème, et l’utilisation de ce dernier comme dépotoir mettent ce site en péril.
C’est pourquoi, il encourage les activités de reboisement pour restaurer la biodiversité de ce Jardin Botanique et Zoologique ; tout en recommandant d’autres études allant dans le sens des recherches taxonomiques de toute la biodiversité et la caractérisation physicochimique des eaux dans différentes strates pour rendre ce site, un réel jardin zoologique et botanique qui attirerait non seulement les chercheurs mais aussi les touristes et les investisseurs.
Joël MUBAKE
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