D’ici 2030, la population de Bukavu doublera et presque triplera d’ici 2050, conduisant à une population de 1.386.238 et 2.552.766, respectivement.
C’est les résultats d’une étude réalisée par Valéry Ntamusimwa Muhaya, chercheur à la faculté des Sciences de l’Agriculture et de l’Environnement, de l’Université Evangélique en Afrique (UEA) et publiée dans la revue ScienceDirect.
A en croire cet auteur, la ville de Bukavu ne dispose que de 21,7 km2 de zones propices à la construction ; ces espaces sont inégalement répartis dans la ville et les quartiers ; une plus grande partie reste disponible uniquement à Bagira.
D’après les estimations faites, la ville ne devrait rester qu’à 260.400 habitants avec une moyenne de 7 personnes par ménage et une taille de parcelle recommandée de 350 m2, renchérit l’auteur.
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Malheureusement, l’estimation faite en 2016 indique 686.854 personnes dans la ville de Bukavu, avec plusieurs conséquences notamment la construction sur le littoral du lac Kivu et la pollution de rivières tributaires du lac, avec des conséquences importantes sur l’environnement.
En titre d’exemple, la majorité des espèces présentes sur le littoral et sur les bas-fonds (entre 40 et 60 m le long des bords) subissent déjà des effets de pollution entraînant une baisse importante de la production halieutique (INS, 2015). La production de Tilapia et de Limnothrissa (sambaza) sur les côtes du lac Kivu Bukavien est passée de 841 à 965 tonnes de 1986 à 1997 ; et a chuté à 723 tonnes en 2002 et 423 tonnes en 2015 (INS, 2015).
Selon la projection de 2030-2050, l’auteur renseigne que la population nécessitera le développement de nouvelles villes satellites. Il propose Nyantende et Miti-Murhesa, qui ont respectivement 38 et 125 km2 de superficie appropriée. Le surplus peut être acheminé vers Nyangezi (100 km2) et Katana (154 km2) comme villes nouvelles.
L’auteur continu à renseigner que des conceptions d’extension horizontales et mixtes sont recommandées pour les développements futurs.
Ces résultats aideront à la prise de décision dans les développements actuels et futurs de la ville de Bukavu ainsi que des villes satellites proposées en tenant compte de l’environnement, conclut-il.
Joël MUBAKE
Un commentaire
L’auteur a totalement raison et ses projections pour étendre la ville a Miti-Murhesa ou Nyantende dans le future présente une nécessité.