Les Cyanobacteries et Cyanotoxines ont augmenté dans les écosystèmes lacustres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE). Les espèces du genre Dolichospermum, Microcystis, Arthrospira, Planktolyngbya et Anabaenopsis sont les principaux groupes de Cyanotoxines toxigènes répandus dans les lacs de la CAE et produisant des anatoxines(ATX), HATX, Microcystines, Cylindrospermopsines et Nodularines.
C’est les résultats d’une étude réalisée par Timothy Omara du laboratoires de sécurité alimentaire du Bureau national des normes de l’Ouganda et publiée le 15 février 2023 dans la revue Phycology.
En s’appuyant aux diverses études réalisées dans la région sur la composition du phytoplancton, la présence de Cyanobacterie et de Cyanotoxines dans les écosystèmes lacustres, l’auteur découvre que les lacs peu profonds de la Communauté d’Afrique de l’Est présentent moins de variations saisonnières dans la composition de leurs Cyanobacterie microcystis étant le Cyanobacterie produisant des toxines dans des conditions lacustres peu profondes et eutrophes.
Dans la partie congolaise, la présence de Cyanobacterie (Dolichospermum flosaquae, espèces Anabaenopsis et Limnococcus limneticus), ainsi que de Nitzschia asterionelloides (Bacillariophyta), a été signalée dans le lac Tanganyika (Cocquyt, C et al 2021 ; Ehrenfels, B. et al 2021). Ces Cyanobacteries diazotrophes ont été impliqués dans le Microcystines observé en 1955 et 2018, mais les concentrations de Cyanotoxines dans l’eau échantillonnée du lac n’ont pas été établies, renseigne l’auteur.
Pour le cas du lac Kivu, bien qu’il contienne de copieux volumes de méthane exploitable, le Cyanobacterie (Synechococcus et Planktolyngbya limnetica) domine la biomasse phytoplanctonique de ce lac, suivi des diatomées pennées (Nitzschia bacata et Fragilaria danica) (Sarmento, H. 2012 ; Rugema, E., 1995).
Les seuls effets écologiques directs des Cyanotoxines dans les lacs de la CAE sont des mortalités des poissons sans et des mortalités massives de flamants nains, renchérie l’auteur.
Selon toujours cet auteur, avec l’augmentation sans équivoque du changement et de la variabilité climatiques, on peut en déduire que les Microcystines et les Cyanotoxines vont augmenter en fréquence et en gravité. C’est pourquoi, il est donc urgent d’agir pour atténuer la charge de polluants riches en nutriments dans les ressources en eau et l’expansion d’algues nuisibles des lacs eutrophes aux environnements marins.
Il recommande aussi que la pertinence (éco) toxicologique de la coproduction de phycotoxines devrait être évaluée dans la zone de la CAE car une telle exposition peut amplifier les résultats toxicologiques chez les biotes aquatiques et les humains.
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A en croire toujours cet auteur, certains Cyanobacteries rencontrés dans les lacs de la CAE produisent d’autres Cyanotoxines (telles que la β-N-méthylamino-L-alanine et les Saxitoxines). Des études ciblant ces métabolites Cyanobactériens devraient être lancées, recommande l’auteur.
Bien qu’il n’y ait pas de rapports d’empoisonnement de l’homme par des Cyanotoxines dans la CAE, des études futures devraient examiner le risque de cancer hépatocellulaire, l’ingestion d’eau et d’aliments contaminés par des Cyanobacteries et des mycotoxines, et le virus de l’hépatite, qui ont été précédemment liés à une augmentation des cas de cancer primaire du foie en Asie. Un autre lien potentiel avec les microplastiques devrait être évalué, car ils sont connus pour accumuler les toxines et amplifier leur toxicité, conclut l’auteur.
La rédaction