Le mercure accumulé en aval des opérations d’extraction d’or dans les rivières Ulindi et Elila en République Démocratique du Congo, altère la santé des populations de poissions, et Labeobarbus pellegreni peut être considérée comme une espèce sentinelle pour surveiller cette pollution, selon une étude publiée dans le répertoire institutionnel de l’Université de Liège, ORBI.
Une évaluation histologique a été réalisée sur le foie, les gonades et les branchies des deux espèces de poissons à savoir Oreochromis niloticus et Labeobarbus pellegreni, renseigne l’auteur principal, Gabriel MUKABO OKITO, chercheur au laboratoire d’hydrobiologie, d’Aquaculture et de gestion des ressources naturelles (LHAGREN), de l’université officielle de Bukavu.
Des échantillons d’eau et de sédiments ont été analysés pour déterminer la concentration de mercure total(T-Hg) par spectrophotométrie d’absorption atomique. Les modifications histologiques ont été évaluées de manière semi-quantitative et les résultats ont été classés en fonction de la gravité des réponses histologiques, renchérit l’auteur.
Selon lui, Labeobarbus pellegreni accumulait plus de mercure qu’Oreochromis niloticus, et le niveau de mercure était plus élevé dans les organes des deux espèces pendant la saison sèche dans l’ordre suivant : Gonades-Foie-Branchies et dépassait la limite recommandée par l’OMS/FAO (T-Hg : 1,0 mg/kg humide poids) uniquement dans les testicules et les branchies de Labeobarbus pellegreni collectés sur les sites en aval des rivières Ulindi et Elila.
Pour protéger la santé des poissons, l’auteur recommande d’éviter certaines pratiques minières telles que l’utilisation abusive du mercure dans tout le bassin du fleuve Congo.
Joël MUBAKE
7 commentaires
Où est passé l’accord de MINAMATA?
Si vraiment on tenait sur ce qui se trouve dans cet accord, on n’allait pas decrier ce genre de problème.
Que Les détenteurs de permis d’exploitation surtout d’or tiennent compte de L’étude d’impacts Environnementaux au risque de ne pas exposer la population non seulement aquatique mais aussi riveraine de différentes conséquences qui peuvent être liées à la pratique d’exploitation.
Qu’ils veuillent en toute urgence à la pollution de l’eau.
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Conséquence de cette exploitation décriée par les organisations de la société civile de droits humains et de protection de l’environnent longtemps d’énoncé et qui va impacté négativement à ma santé des population riveraines.Minyota Richard,
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Merci pour cette révélation du chercheur, nous avons au compte de la société civile Mwenga province du sud Kivu dénoncée la destruction des écosystèmes aquatiques du bassin bassin du Congo par les compagnies Chinoises qui continuent d’exploitations à caractère semi industrielle dans Mwenga territoire : rivière elila et Ulindi.
A cela s’ajoute la chute touristique de kamwanga Kiziba su la rivière Kitongo, patrimoine national valorisé sur le franc congolais à l’époque du feu Laurent Désiré Kabila.
pour la conservation et la protection des espèces rares des biodiversites : l’état congolais devrait s’assumer et combattre la légèreté dans les négociations bilatérales face aux investisseurs étrangers.
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