Dans le souci de comprendre comment la composition taxonomique et fonctionnelle et la diversité changent au cours de la succession secondaire et la vitesse à laquelle les stocks de carbone aériens se rétablissent au cours de la succession secondaire dans les forêts tropicales, Isaac Ahanamungu Makelele, enseignant et chercheur au département de Biologie de l’Université Officielle de Bukavu avait réalisé et publié en août 2021 dans le Journal of Vegetation Science le travail intitulé « Les forêts secondaires afrotropicales présentent une diversité et une récupération fonctionnelle rapides, mais une lente récupération de la composition et du carbone après la culture itinérante ».
En inventoriant les arbres de diamètre à hauteur de poitrine ≥ 10 cm, en mesurant le diamètre des arbres, la hauteur, les traits des espèces, les caractéristiques du bois de toutes les espèces, la texture du sol, la teneur en carbone ainsi que les caractéristiques des feuilles des espèces qui contribuaient à 85 % de la surface terrière des zones d’études situées le long de six stades secondaires de succession (c’est-à-dire, des sites agricoles aux sites forestiers anciens), l’auteur découvre que les forêts afrotropicales ont la capacité à récupérer les espèces et la diversité fonctionnelle alpha après la coupe à blanc par culture itinérante.
Il découvre aussi que les forêts à caractère naturel abritent une communauté floristique particulière et stockent une grande quantité de carbone avec des trajectoires de récupération beaucoup plus longues.
En s’appuyant aux résultats de ses recherches, ce dernier recommande la conservation de ces forêts dans le bassin du Congo.
Joël MUBAKE