Une étude réalisée par une équipe de chercheurs Kenya, et publiée dans le journal IOSR, inventorie 345 plantes antivenimeuses contre les venins de serpents. La plupart de ces plantes appartiennent aux familles de Fabaceae, Euphorbiaceae, Apocynaceae, Asteraceae, Lamiaceae et Rubiaceae.
Parmi ces plantes, nous avons Asystasia gangetica (feuilles) contre Naja Melanoleuca ; Allium cepa et Allium sativum (Bulbs) contre Naja naja karachiensis ; Mangifera indica (écorce du tronc) contre Daboia russelli ; Polyscias fulva (écorce) contre Naja nigricollis, Bitis arietans ; Aristolochia indica (racine, feuilles, plante entière) contre Daboia russellii, Echis carinatus, Naja kaouthia, Ophiophagus hannah, Bothrops atrox, Naja naja ; etc.
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Sylvia A. Opiyo, auteur principal explique, ces plantes contiennent 15 terpénoïdes ayant des propriétés antivenimeuses comprenant le β-sitostérol, le stigmastérol, le lupéol, la lupénone, la 28-hydroxylupénone, la bétuline, l’acide bétulinique, la friedéline, la β-amyrine, l’acide 11-déoxoglycyrrhétinique, l’acide quinovique et l’Ursolique.
Selon cet auteur, la mortalité par envenimation et morsure de serpent constitue un problème de santé publique important dans les zones tropicales rurales des pays en développement en raison de l’accès limité aux soins de santé.
L’antivenin n’est pas accessible aux populations rurales en raison de son coût élevé et de la médiocrité des systèmes de santé.
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Les résultats de cette étude montrent que les extraits de plantes possèdent une puissance activité neutralisante du venin de serpent et pourraient constituer un moyen alternatif d’inhiber les toxines du venin lors de morsures de serpent.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour isoler et caractériser les principes antivenimeux des plantes médicinales et préparer des formulations antivenimeuses, recommande l’auteur.
Joël MUBAKE