Des changements importants observés dans et autour des marais de la chefferie de Kaziba entrainent une réduction et une perte des fonctions écologiques de ces zones humides sous pression anthropique.
C’est le résultat d’une étude réalisée par Zélote Z. Mirenge, chercheur à la faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’Université Evangélique en Afrique et publiés dans la revue Science Direct.
En évaluant les changements d’utilisation des terres et l’effet de ces changements sur la rétention des nutriments de trois zones humides de chefferie de Kaziba à savoir Luzinzi, Nkombo et Kalamba dans le territoire de Walungu, l’auteur découvre que ces marais ont subi des changements importants en terme d’utilisation et d’occupation des terres.
Les zones auparavant boisées et herbacées étant respectivement devenues des sols nus, les établissements humains et les terres agricoles.
A en croire cet auteur, la capacité de ces marais pour purifier l’eau et sa qualité n’est pas affectée par tous ces changements. L’analyse de la qualité d’eau des rivières drainant les marais est plutôt bonne et une très bonne valeur au taux d’absorption du sodium (sel), renchérit l’auteur.
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Cependant, il constate que ces marais ont une capacité de rétention des éléments nutritifs très faible. Seuls quelques nutriments comme le phosphore, l’ion ammonium et le calcium sont retenus et varient d’une année à l’autre et de l’entrée à la sortie de ces zones, précise l’auteur.
Pour rappel, les zones humides rendent de nombreux biens et services écosystème à l’humanité notamment l’amélioration de la qualité de l’eau, l’atténuation des inondations et de la protection de la biodiversité végétale et animale (Romshoo et Rashid, 2012).
Selon les études réalisées par Mitsch en 2013, Kangabam en 2017 et Pal en 2017, nous sommes appelé à comprendre que les zones humides contribuent également à la stabilisation de l’environnement et jouent un rôle clé dans la séquestration et le stockage du carbone.
Joël MUBAKE
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