L’écorce de quinquina (Cinchona L.) est la source de quinine, un alcaloïde naturel qui est utilisé depuis des siècles comme mesure prophylactique pour le traitement du paludisme, maladie causée par le parasite Plasmodium.
Selon un article publié le 10 janvier 2025, dans le journal scientifique Plant Ecology Evolution, aujourdui, 55% de la production mondial de quinine, se fait en République Démocratique du Congo via la Pharmakina SA.
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Les provinces du Nord et Sud-Kivu, à l’est de la RD Congo, abritent les plus grandes forêts de quinquina au monde entre 1 500 à 1 800m d’altitude à Kabare, Ngwenshe, Ntambuka et Rubenga au Sud-Kivu et Baswagha au Nord-Kivu, renseigne cette étude.
Également, la majorité des petits exploitants agricoles possèdent une superficie maximum de 10 ha consacrées à la culture du quinquina dans les zones d’études. A Baswagha, Ngweshe et Rubenga, 12 à 27% des exploitants disposent de 25 à 50% de la superficie réservée au quinquina.
Système de culture de quinquina
A en croire cette étude, deux types de système de culture sont pratiqués dans les zones d’étude à savoir : la culture mixte ou multiculture dominante à Ntambuka et Rubenga et la monoculture dominante pour la production de quinquina à Baswagha, Kabare et Ngweshe.
Parmi les cultures précédemment cultivées dans les zones d’étude, figurent le Manioc à Kabare, Ngweshe Ntambuka et Rubenga, et le maïs, la pomme de terre, la pomme, l’ananas, le haricot, le raisin, l’arachide le café, Eucalyptus, Acacia et Grevillea à Baswagha.
En ce qui concerne la culture mixte, le quiquina est associé avec le manioc, Prunier du Cap, la banane, le maïs, le haricot, le maracuja, le soja, la patate douce et le chou et l’ananas dans les zones d’étude.
Les arbres comme l’Eucalyptus, le Grevillea, Maesopsis eminii, Albizia julibrissin, Cupressus sempervirens et Podocarpus macrophyllus constituent la culture arboricole associée au quinquina.
L’espèce Cinchona calisaya est majoritairement cultivée à Baswagha, Kabare, et Cinchona pubescens à Ngwenshe.
Pour une production durable de quinquina dans les zones d’étude, la facilitation des sources fiables des intrants, l’amélioration de la matériel génétique, l’utilisation de pratiques de gestion intégrée de la fertilité des sols à Ngweshe et Rubenga et l’utilisation des pratiques de gestion intégrée des ravageurs pour lutter contre les maladies à Kabare, Ngweshe, Ntambuka et Rubenga, et contre les insectes à Baswagha, recommande l’auteur.
Joël Mubake