Les informations contenues dans cet article sont tirées dans l’article intitulé «De La Pollution Sonore En Droit Positif Congolais : Cas De La Ville De Bukavu En Commune D’Ibanda» de Me Marcellin MAJALIWA NONDO, Avocat au cabinet Me Claude NYAMUGABO et Associés.
Actuellement, il est difficile de se promener dans les rues de la ville de Bukavu avec quiétude, sans que ne survienne un bruit gênant, certains sont causés par des Eglises, des débits de boissons concurrents, bruits des camions de gros tonnage en provenant de l’Est de la République Démocratique du Congo, ainsi que les sonorités assourdissantes émanant des ateliers de soudure installés le long des artères principales.
Dans la commune d’Ibanda, où il faisait jadis beau vivre, est devenue un endroit invivable à cause des bruits, une situation beaucoup plus est visible, dans les ronds-points, comme à Nyawera, à la place dite Sinelac, à la place Mulamba, où certains pasteurs se mettent pour prêcher, en relayant leurs messages par des puissants baffles, qui bouchent les oreilles des voisins ; mais aussi à l’Essence, à la place Major vangu.
Dans la commune de Katutu par contre, dès 8 heures , à la place dites chez Kibongé, les coups de marteaux des tôliers qui fabriquent des braseros, des casseroles, et autres bassins métalliques à partir des couvercles des fûts fusent et empoisonnent l’atmosphère. Et cela s’ajoute également les bruits des débits de boissons, qui aujourd’hui font une concurrence dans la ville de Bukavu.
Ici, les Bukaviens sont exposés au quotidien à la nuisance sonore, que ce soit en milieu professionnel, voir même dans des sites résidentiels ; avec notamment comme effets néfastes sur la santé de la population, entre autre l’insomnie, le stress, la surdité temporaire soit définitive, la nervosité, la maladie cardiovasculaire, l’irritation. Les Eglises entourant une structure sanitaire, ou soit une famille, par exemple l’hôpital Sky Born contre le groupe de prière CFMC. Du rond-IPS jusqu’à l’Essence Major-Vangu avec plus de 15 églises le long de la route, sur avenue route d’Uvira toujours dans quartier Ndendere même chose.
A noté cependant que, lorsqu’un son n’est pas désiré ou lorsqu’il dépasse un certain niveau, revêtir un caractère hostile et être qualifié de bruit. D’où le bruit induit deux types d’effets sur la santé, à savoir ; les effets physiologiques et les effets psychologiques. Or, les effets physiologiques les mieux identifiés sont les lésions auditives, les pathologies cardiovasculaires et la perturbation du sommeil (http://www.bruitparif.fr consulté le 28 Janvier 2017).
Toutefois, les mesures à prendre pour règlementer ou mettre fin ce fléau serait d’élaborer la cartographie du bruit dans la ville de Bukavu, qui tiendra compte des éléments fondamentaux, avec l’intensité et la nature du bruit et en fin l’exposition qui, quand, où et comment on y est exposé.
Lire aussi: L’Urbanisation Sauvage, Source De Perte En Vie Humaine Dans La Ville De Bukavu
Pour se faire, dans le domaine de la santé environnementale, le bruit hors milieu de travail n’a que tardivement été pris en compte, mais les législations de nombreux pays imposent peu à peu des études d’exposition au bruit et une cartographie du bruit, des restrictions d’intensité sonore avec parfois une modulation horaire du seuil maximal. Des mesures particulières peuvent être prises, par exemple limitation du volume sonore lors d’un concert, près d’usines, de routes ou aéroport, ou quand cela n’est pas possible insonorisation ou protection de logement soumis à un bruit excessif.
C’est ainsi que des seuils maximum de bruit à ne pas dépasser sans exposer l’organisme humain et sans porter atteinte aux droits humains à des conséquences dangereuses doivent être fixés par un arrêté ou par une décision du maire de la ville soit par exemple cinquante décibels le jour et de trente décibels la nuit.
La seule solution dans ce dossier ne peut venir que du côté de l’Etat. Celui-ci doit s’imposer, en utilisant les instruments juridiques en sa possession, pour mettre fin aux tapages diurne et nocturne.
Il sied de rappel que jusqu’aujourd’hui la province du Sud-Kivu par l’entremise de l’assemblée provinciale n’a pas encore eu à voter un édit sur les nuisances sonores, comme il en est le cas pour d’autres provinces de la République, à titre illustratif l’édit n°005 du 09 Octobre 2012 portant réglementation relative aux nuisances sonores dans la ville de Kinshasa.
SDDNature
Erreur : Formulaire de contact non trouvé !
consulté le 28 Janvier 2017).