Dans la région de Katana, une région volcanique caractérisée par le volcan de Kahuzi en dormance, les eaux thermales sont situées dans cinq sites dont Buhandahanda, Kankule, Cimenki, Ciziri et Maziba. Ces eaux thermales sont hyperthermales (élévation de la température) ou mésothermales (40 – 70°C) et généralement acides ou légèrement basiques selon les années.
Leereia hexandra, Hyparrheinia cymbaria, Dyschoriste radicans, Ipomeae cairica, Cyperus distans, Cyathula uncinulata, Phyllantus niuri, Chamaecyse hirta, Cisuus adonocaulis et Polygala stanleyana sont des espèces végétales indicatrices de ces eaux thermales à Katana.
C’est le résultat d’une étude réalisée en 2015 par Mashimango BAGALWA, chercheur au département de Biologie du Centre de Recherche en Sciences Naturelles, Lwiro et publiée dans la une revue internationale Afrique Science.
Trois campagnes d’échantillonnage dans la période allant de Juin 2006, 2008 et 2010 ont suffi à l’auteur pour classifier les sources thermales de Katana en fonctions de leur caractéristique hydro-chimiques et de leur environnement végétal afin de mettre en évidence leurs caractéristiques typologiques et hydro-chimiques, mais aussi pour identifier les espèces végétales indicatrices des eaux thermales.
Les résultats de cette étude renseignent que les sources de Kankule et Buhandahanda ont des températures élevées que les autres sources. Elles varient respectivement entre 40 – 70°C et 52 – 68°C. Cependant, le site de Maziba est le moins chaud avec une température variant entre 38 – 40°C.
A en croire cet auteur, les moyennes des paramètres physico-chimiques et les concentrations varient d’une source à l’autre.
Selon toujours cet auteur, le site Ciziri possède plus d’espèces végétales que les autres sites des eaux thermales de Katana et le site de Maziba en a moins.
Ipomeae cairica et Cyperus distans sont communes dans les 5 sites alors que Leercia hexandra, Hyparrheinia cymbaria, Dyschoriste radicans, Ipomeae cairica, Cyperus distans, Cyathula uncinulata, Phyllantus niuri, Chamaecyse hirta, Cisuus adonocaulis et Polygala stanleyana sont commune dans 4 sites non encore fortement anthropisées à savoir Ciziri, Buhandahanda, Mahyuza et Kankule). D’autres espèces sont spécifiques à un milieu donné, précise l’auteur.
Pour l’auteur, la concentration des sulfates dans ces eaux est aussi un potentiel important exploitable dans la thérapeutique.
En conclusion, l’auteur recommande la réalisation des études pour évaluer les débits des différentes sources enfin d’évaluer réellement le potentiel thermiques de ces eaux thermales. Mais aussi, les études isotopiques sont nécessaires pour vérifier si les eaux thermales de Katana ont la même source.
Joël MUBAKE
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