Une étude réalisée par les chercheurs de l’UERHA inventorie dans la haute altitude du PNKB, deux espèces de poissons à savoir Clarias liocephalusin dans les affluents fluviaux du bassin du lac Kivu et Amphilius kivuensis dans la rivière Luha, source de la rivière Luka du bassin de la rivière Lowa.
Cette partie du parc est la mieux protégée, et économiquement importante en raison des activités touristiques axées sur la présence de la sous-espèce parapluie Gorilla gorilla berengei, selon cette étude publié dans LIRIAS de KU Leuven.
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KISEKELWA KYALONDAWA, auteur principal, chercheur à l’unité d’enseignement et de recherche en hydrobiologie (UERHA) explique, dans les basses altitudes, la diversité de poissons est constituée de 49 espèces est confronté à plusieurs menaces car, ces zones sont moins protégées.
Parmi ces espèces, nous avons Chiloganis marlieri, Labeobarbus braunii, L. longifilis, L. paucisquamatus, Parakneria kissi et Potamothrissa whiteheadi qui sont endémiques dans le tronçon de la rivière Luka et la rivière Luholo.
La population locale dans les rivières adjacentes du bassin de Lowa utilise encore pour la pêche, des pesticides (ichtyoxine) comme l’Andrine, bien que la pêche au ichtyoxine et à la dynamite sont interdits par la loi en RD Congo. Cela reste la pratique de pêche la plus destructrice dans le parc, déclare cet auteur.
A cela s’ajoutent l’agriculture et l’exploitation minière qui sont les menaces les plus susceptibles de mettre en danger les espèces de poissons présentes dans le bassin.
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Les problèmes sécuritaires dus à la présence des Raia Mutomboki, couplés aux financements insuffisant de l’ICCN sont à l’origine des problèmes d’application de la loi, conjugués aux problèmes socio-économiques de la population, accroît la pression sur les ressources naturelles telles que les poissons dans cette partie du parc.
L’auteur recommande la sensibilisation de décideurs et toutes les parties prenantes pour impliquer les populations locales dans la conservation.
Egalement, plusieurs résolutions sont préconisées pour atténuer ces problèmes, renseigne cet auteur. Il s’agit de :
- Le PNKB devrait inclure des parties du bassin versant des rivières tels que le tronçon de la rivière Luka, le moyen Luholo comme limites physiques de zones protégées ;
- Il vaudrait mieux interdire la pêche dans ces parties fluviales. Ainsi, les espèces endémiques comme Chiloganis marlieri, Labeobarbus braunii, longifilis, L. paucisquamatus, Parakneria kissi et Potamothrissa whiteheadi, qui sont principalement présents dans ces tronçons fluviaux pourraient être relativement bien protégés, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
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