Selon une étude réalisée par une équipe des chercheurs de l’Unité d’Enseignement et de Recherche en Hydrobiologie Appliquée (UERHA) du département de Biologie, de l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (ISP), la zone littorale du lac Kivu compte actuellement 18 espèces appartenant à quatre familles, dont les Cichlidae, les Clupeidae, les Cyprinidae et les Procatopodidae, contrairement au 29 espèces signalées par les études antérieures.
Tchalondawa Kisekelwa, l’auteur principal, explique que l’étude était basée sur l’évaluation de la diversité, l’abondance et les paramètres de l’habitat des poissons sur 14 sites représentant les principaux habitats du lac, à l’aide de données collectées entre avril 2018 et octobre 2019.
les résultats de cette étude renseignent que la zone côtière du lac Kivu est peu hétérogène et les habitats rocheux et macrophytes représentent les principaux habitats. le manque d’hétérogénéité des habitats est probablement un facteur important influençant la richesse, l’abondance et l’association entre les espèces et les habitats, renseigne l’auteur.
Selon lui, 17 espèces ont été inventoriée dans le nord, avec une forte abondance dans les sites rocheux mais une faible abondance dans les habitats sableux. Dans le sud, 15 espèces ont été signalées.
Parmi ces espèces, la famille des Cichlidae était représenté par 15 espèces, parmi lesquelles 13 étaient des espèces d’Haplochromis. Les familles restantes n’étaient représentées que par une seule espèce chacune. Il s’agit de Laùprichthys tanganicanus, une espèce introduite ; et Haplochromis scheffersi étaient largement répartis sur les sites.
l’équipe de recherche a identifiée 12 espèces dans le bassin d’Ishungu ou le site à substrat rocheux était très abondant et 13 espèces dans le bassin de Bukavu avec une faible richesse spécifique et une abondance sur les sites dégradés. Le site de Kalengera ne comptait que sept espèces, tandis que dix espèces ont été trouvées dans les sites le long de la plage SNCC, renchérit l’auteur.
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Egalement, Lamprichthys tanganicanus, une espèce non indigène, était abondante dans les sites rocheux au nord et sites macrophytes au sud.
Le sable, la roche, la conductivité, la profondeur, l’oxygène dissous et la transparence de l’eau étaient des paramètres importants pouvant expliquer la répartition des poissons dans le nord, tandis que l’oxygène dissous, la couverture végétale, la profondeur et la conductivité étaient importants dans le sud.
Un programme de surveillance de l’ichtyofaune du lac est nécessaire, recommande l’auteur.
Joël MUBAKE
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