Le pouvoir de gestion des forêts dans le cadre de la foresterie communautaire à Walikale, est accaparé par les initiateurs (ONG) de projet de création des concessions forestières de communautés locales (CFCL), selon une étude publiée dans le journal OpenEdition.
Cette étude a interrogé si la foresterie communautaire a entrainé l’autonomisation des communautés locales de walikale, dans la gouvernance des deux(CFCL) à savoir : CFCL Kisimbosa Chamakasa et la CFCL Banisamani en Territoire de Walikale, selon l’auteur principal, Innocent Ramazani Mizaba, docteur en sociologie et chercheur sociologue indépendant.
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Selon lui, en observant le processus de création des CFCL ainsi que des entretiens avec les communautés locales, acteurs étatiques et ONG, il constate que les ONG d’appui prennent en charge les frais nécessaire à la constitution du dossier de demande de la CFCL, mais aussi de la réalisation des préalables à l’obtention du titre. Par ailleurs, les structures instituées localement pour assurer la gestion des CFCL ont une autonomie limitée dans la gouvernance.
Les changements législatifs étaient censés favoriser le pouvoir des communautés locales sur les forêts. Cependant, les résultats montrent que ce n’est pas simple dans la pratique dans un contexte d’exogénéité de la foresterie communautaire et de la vulnérabilité de la situation socioéconomique des communautés de walikale, renchérit l’auteur.
L’intervention des ONG au processus de foresterie communautaire en RDC n’est pas tout à plaindre. Leurs actions ont permis sa mise en œuvre auprès des communautés locales. La seule chose que nous leur reprochons, c’est le fait de développer une approche paternaliste tendant à tout faire au nom des communautés, déclare l’auteur.
Nous ne prétendons pas à la généralisation de nos résultats. Ils sont valables seulement pour la zone géographique étudiée et au deux CFCL sélectionnées comme cas d’étude, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE