La tendance globale d’adopter l’approche « exploitation et Conservation des arbres hors forets » sur les terres agricoles aux alentours du Parc National de Kahuzi-Biega(PNKB) précisément à Katana, Bugore et Miti en territoire de Kabare, permettra à la longue de réduire le risque de destruction de la partie haute altitude du PNKB qui abrite une importante biodiversité qu’il faut à tout prix conserver.
C’est les résultats d’une étude réalisée par Irénée MURHULA, chercheur au Centre de Recherche en Gestion de la Biodiversité et Changement Climatique de l’ISDR/Bukavu, et publié en mars 2023 dans la revue Afrique Science.
Rappelons que, la partie haute altitude du Pnkb est depuis des décennies en proie aux divers conflits avec les riverains qui coupent du bois dans cette réserve de la biodiversité à la recherche du bois énergie pour certains et des terres agricoles fertiles pour d’autres ou encore par vengeance pour certains.
En examinant l’effet de l’approche «exploitation et Conservation des arbres hors forets» sur les terres agricoles dans la zone d’étude, l’auteur a mis en évidence les différentes espèces d’arbres plantées et conservées sur des terres agricoles dans ladite zone tout en épinglant les motivations et les démotivations des ménages agricoles de les maintenir selon leurs usages associés.
Il s’agit de quatorze espèces d’arbres inventorié dans les terres agricoles aux alentours du PNKB, dont quatre sont les plus préférées par les agriculteurs notamment les espèces Grevillea robusta, Eucalyptus sp, Maesopsis eminii et Markhamia lutea pour des fins commerciales (36,7 %), production de bois de chauffe (30 %), les arbres agroforestiers (20 %), et pour faire une limite des parcelles (13,3 %).
A en croire toujours cet auteur, son travail s’est intéressé aux arbres hors forêt qu’on rencontre sur les terres agricoles dans le territoire de Kabare. Ces arbres spontanés ou plantés, appelés arbres Hors Forêts sur les terres agricoles, peuvent à l’absence de la forêt contribuer très significativement à la satisfaction des besoins des populations rurales et urbaines et résoudre au fur et à mesure les problèmes d’épuisement des sols dans cette partie de la province du Sud-Kivu, renchérit l’auteur.
Il est impérieux de voir sous d’autres cieux, l’approche sous étude notamment en mettant au centre des analyses physico-chimique des variables comme (le pouvoir d’un sol à retenir et échanger des cations, rapport massique carbone sur azote, l’Al3+(l’ion aluminium),…) et allonger la liste des espèces qui peuvent contribuer à restituer les éléments fertilisant dans le sol et qui dans les mêmes conditions, pourraient avoir un impact significatif sur la fertilité des terres agricoles dans le territoire de Kabare, conclut l’auteur.
Joël MUBAKE
Un commentaire
Pingback: Comment Aider la RD Congo à Préserver et Gérer Durablement ses Ressources Forestières Restantes ? - SDDNature