Les investissements directs étrangers (IDE) ont contribué à la croissance économique et à la stabilité budgétaire en Afrique. Cependant, ces investissements ont contribué significativement à la dégradation de l’environnement.
C’est les résultats de l’étude « Investigating the pollution haven hypothesis in the top-5 FDI recipient countries in Africa : Evidence from heterogeneous panel data with sharp andsmooth transitions » réalisée par Delphin Kamanda Espoir, chercheur à l’université officielle de Bukavu, en République Démocratique du Congo et Olajide O. Oyadeyi, chercheur au Regent College London de Royaume-Uni, publié en 2025 dans Journal of environmental Management.
Dans l’objectif de comprendre si les flux de capitaux consolident les pratiques industrielles nécessaires à l’environnement, ou soutiennent une transition vers des économies plus vertes et plus résilientes, les auteurs ont utilisé les données en provenance de Global Footprint Network, la base de données de la Banque Mondiale et les données de l’institut économique Suisse.
L’empreinte écologique, les flux des investissements directs étrangers, le PIB par habitant, le pourcentage de population urbaine et l’indice de mondialisation des échanges KOF ont été prise en compte.
Les résultats renseignent que l’expansion industrielle incontrôlée, alimentée par les investissements directs étranger a entrainé une pollution de l’air et de l’eau, aggravant les problèmes de santé tels que les maladies respiratoires et les maladies d’origine hydrique. Les communautés vulnérables, souvent situées à proximité des zones industrielles en supportent le plus lourd fardeau. Ce qui confirme l’hypothèse de « havre de pollution ».
Les auteurs recommandent aux gouvernements africains d’encourager les investissements respectueux de l’environnement en offrant des incitations fiscales pour les technologies vertes et les pratiques commerciales durable.
Joël Mubake
